J'aime beaucoup ce moment, où tout est encore endormi, où le temps est comme suspendu. Le calme règne, quelques piaillements d'oiseau arrivent du dehors.
C'est un temps du possible, temps qui m'est donné en plus.
Je me réveille doucement. Je n'allume pas la radio comme les autres matins.
Je prépare un thé, me brûle à la première gorgée, attends donc un peu, mais plongée dans la lecture d'un livre ou d'un journal, il est maintenant trop froid. Je verse alors dans mon bol, du thé resté chaud dans la théière et dans ma quête de la température idéale, m'adonne à un jeu de transvasements subtils.
Je rêvasse les yeux dans le vide. Puis sors et regarde les plantes, les jeunes pousses, les boutons de fleurs tendus, prêts à éclater et les pétales fanés. Je respire l'air frais et piquant. Les frésias rouges sont maintenant éclos et distillent leur merveilleux parfum. J'en ai coupé quelques brins qui parfument l'intérieur.
Rien ne bouge, les voisins dorment encore. Le soleil perce derrière la brume.
Ce moment de félicité ne dure que jusqu'au réveil de la maison et à l'intrusion du réel dans mon espace hors du temps.
Il me faut alors un temps d'adaptation, où je lutte pour ne pas montrer mon humeur qui décline à mesure que le bruit, le quotidien réinstallent leurs droits.
Souvent un petit déjeuner suffit à rétablir l'équilibre, mais lorsque le choc a été trop violent, l'irritation dure plus longtemps. Il faut alors attendre l'étincelle qui me fait revenir au monde.
Photographie: Bee Hives, Tea for two
C'est un temps du possible, temps qui m'est donné en plus.
Je me réveille doucement. Je n'allume pas la radio comme les autres matins.
Je prépare un thé, me brûle à la première gorgée, attends donc un peu, mais plongée dans la lecture d'un livre ou d'un journal, il est maintenant trop froid. Je verse alors dans mon bol, du thé resté chaud dans la théière et dans ma quête de la température idéale, m'adonne à un jeu de transvasements subtils.
Je rêvasse les yeux dans le vide. Puis sors et regarde les plantes, les jeunes pousses, les boutons de fleurs tendus, prêts à éclater et les pétales fanés. Je respire l'air frais et piquant. Les frésias rouges sont maintenant éclos et distillent leur merveilleux parfum. J'en ai coupé quelques brins qui parfument l'intérieur.
Rien ne bouge, les voisins dorment encore. Le soleil perce derrière la brume.
Ce moment de félicité ne dure que jusqu'au réveil de la maison et à l'intrusion du réel dans mon espace hors du temps.
Il me faut alors un temps d'adaptation, où je lutte pour ne pas montrer mon humeur qui décline à mesure que le bruit, le quotidien réinstallent leurs droits.
Souvent un petit déjeuner suffit à rétablir l'équilibre, mais lorsque le choc a été trop violent, l'irritation dure plus longtemps. Il faut alors attendre l'étincelle qui me fait revenir au monde.
Photographie: Bee Hives, Tea for two